LES CONCLUSIONS DE LA BATAILLE DE LA MARNE
1. Réitérant mes propos dans le bilan, c'est une victoire alliée, une victoire capitale, une victoire indispensable si on voulait retrouver un jour la liberté
2. Tout au long de ces récits, on a pu constater l'entêtement du Général JOFFRE dans ses décisions. Toujours attaquer, sans soucis de ses soldats, jamais en tort et rejetant toujours la faute sur ses subalternes. A ce propos, j'ai trouvé sur un forum de discussion de spécialistes des commentaires acerbes envers cet homme:
je me souviens d'un livre sorti en 2004 traitant de Joffre, le propos de l'auteur tenait en ces quelques mots:
Joffre - L'âne qui commandait des lions
"Rarement chef militaire français aura été plus encensé, admiré, vénéré que le maréchal Joffre. Son enterrement, en 1931, fut suivi par une foule en larmes qui avait attendu des heures peur rendre un dernier hommage au plus grand chef de guerre de son temps, au héros admirable, au sauveur de la France et de la civilisation, comparable à Jeanne d'Arc, à Turenne, à Napoléon... Et pourtant ! On sait aujourd'hui que ce général en chef doit répondre personnellement de dix départements dévastés, de plus d'un million de morts et de deux millions de blessés. Les soldats français ont été les victimes de ce chef incompétent et borné, à qui l'on doit les quatre années d'hécatombes qui furent nécessaires pour reconquérir les territoires perdus pendant les quatre semaines funestes d'août 1914. Au nom de l'Union Sacrée, les quelques voix discordantes qui cherchèrent à faire entendre ces vérités dans le concert des louanges furent vite étouffées."
Dans ce pamphlet féroce, appuyé sur des années d'étude des archives militaires et civiles en France et en Belgique,
Roger Fraenkel rouvre aujourd'hui le dossier et démonte la très officielle organisation de l'ignorance historique.
Le bilan est accablant... Il n'est jamais trop tard pour dénoncer une imposture."
3. Il faut parfois provoquer la chance.... Si
von MOLTKE n'avait pas été sérieusement malade, il n'aurait peut-être pas modifier le plan Schlieffen et
von KLUCK n'aurait pas infléchi sa route... Mais
GALLIENI a compris sa manoeuvre et a "forcé" JOFFRE à accepter son projet de faire avancer sa 6e armée. Un événement enchainant un autre,
MAUNOURY et sa 6e armée attaquèrent de flanc la I.Armee et le 12 septembre la victoire était dans le camp allié.
4. Les nombreuses batailles que livrèrent les alliés dans le sud de la Belgique coûtèrent énormément de soldats. Toujours par la faute de JOFFRE. Ses généraux, au contact de l'ennemi, ne cessaient de lui proposer d'autres manoeuvres mais ne pouvaient jamais réussir à convaincre le Générallissime. D'où les énormes pertes depuis le 4 août avec le jour le plus noir de l'armée française le 22 août et ses 22.000 tués.
5. Il est vrai que dans tout métier, il y a de bons et de mauvais travailleurs. Mais ses commandants d'armée étaient des valeurs sûres. Le Général
LANREZAC était probablement le plus fin tacticien des armées françaises mais JOFFRE le releva de son commandement le 3 septembre, donc avant la fin de la Bataille de la Marne pour incapacité. Toujours les reproches aux subalternes !
6. Les armées franco-britanniques ont résisté magnifiquement aux armées allemandes et n'ont plus cédé un pouce de terrain. Mieux même, ils ont fait reculer les Allemands.
7. Après la bataille de la Marne, la guerre de mouvement devint une guerre de tranchées avec des combats décidés par de grands chefs (JOFFRE, puis
NIVELLE) marqués au fer rouge par leur rage offensive sans tenir compte des pertes.
Verdun se profile à l'horizon avec ses plus de 700.000 tués et blessés dans les deux camps. Verdun et les batailles qui suivirent furent plus meurtrières encore que la Marne.
8. Ces batailles merutrières, le
Roi Albert 1er refusa toujours d'y participer, convaincu de l'inutilité de ces combats. Il se heurta très souvent à Joffre et à ses successeurs, protégeant Ses soldats mais combattait lorsque l'objectif en valait la peine.
9. Et c'est ici que l'on peut mesurer la résistance belge. Car la Bataille de Liège à duré 12 jours et la Position Fortifiée d'Anvers a mobilisé 150.000 soldats allemands. Ces soldats vont cruellement manqués aux Allemands lors de cette bataille. Cette résistance de notre petite armée a permis aux Alliés de retenir les troupes allemandes, de se renforcer et d'arrêter leur retraite à la Marne. Les petits Belges ont bien mérité de la Patrie et de la reconnaissance des Alliés.